lundi 16 mai 2011

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt

 

 … L’avenir, je ne sais pas mais la journée assurément.

Dimanche 15 mai. Hôtel « At the end of the Universe », Nargarkot.
4h15.
Le réveil sonne. Après une ou deux minutes de paresse bien justifiée, je suis sur pied… il faut se motiver même si le risque est grand que cette balade matinale ne soit pas à la hauteur des espérances. Cela fait des jours qu’il fait un temps de mousson : averse quotidienne, temps lourd, air chargé, les vues sur les montagnes sont peu dégagées. Mais est-ce cette étoile qui toujours veille sur moi qui a encore fait des siennes ? Peut-être en tout cas le temps est clair, la nature devrait pouvoir présenter son oeuvre.
4h30.
Exactement entre chien et loup. Il est l’heure de décoller. Une petite heure de marche en vue pour monter sur les hauteurs de Nagarkot. Les premiers lève-tôt sont déjà de sortie. Toilette matinale. En route pour le travail ou pour l’école (c’est ‘bandh’ aujourd’hui… encore… vendredi déjà). Je croise même un petit régiment en route pour l’entraînement. La vallée fourmille de camps militaires.
Sans aller jusqu’au au plus haut point, pour ne pas risquer de rater l’essentiel, je me dégotte un petit endroit qui devrait convenir. L’Himalaya au Nord, la vallée menant à Katmandou encore endormie à l’Ouest et des dizaines de drapeaux tibétains pour parfaire le charme. Les quelques photos qui accompagneront ce texte taisent ce spectacle auroral. Cette lumière qui découpe le ciel de sommets tranchants et rayon après rayon colore le décor. Les chiens et les arbres ne sont plus gris. La nature se réveille doucement et il est tendre et amusant d’entendre partout dans les vallées les oiseaux et les coqs s’égosiller de plus en plus à mesure que le jour se lève. Le soleil est debout, la journée commence.
Je prolonge le moment et m’émerveille simplement de la rosée qui nappe les feuillages avant de revenir sur mes pas. 


Avant de retourner à l’hôtel, arrêt obligé pour un thé dans une petite échoppe où je m’étais réfugiée la veille en arrivant le temps de l’averse. J’y avais fait la connaissance de Mina, 14 ans et son petit frère Rupak, 5 ans. Les enfants et ados sont parfois plus abordables et se débrouillent souvent mieux que leurs parents en anglais. Il fallait que je repasse leur dire bonjour.
7h30.
Pour clore ce réveil onirique, petit déjeuner sur la terrasse-jardin de l’hôtel. Constitué d’un bâtiment principal et de plusieurs petits cottages – avec ces éternelles briques rouges - dispatchés sur plusieurs niveaux dans la verdure environnante, le lieu est charme. Un petit pot de milk masala tea et un pain tibétain accompagné de miel, il ne me restait plus qu’à profiter de cette vue dégagée sur les sommets enneigés de l’Himalaya. Mince, je n’ai pas vu sur l’Everest ! Ca serait un peu abusé peut-être. Quelques aigles survolent au loin surveillant leur proie. Les oiseaux, beaucoup de corbeaux notamment, s’en donnent à cœur joie. On distingue des chantiers qui débutent et quelques airs de musique népalaise.
Ma journée pourrait très bien s’arrêter là que je m’endormirais le sourire aux lèvres. Il est 9h, le Soleil est haut dans le ciel et ses rayons commencent déjà à brûler ma peau de blanche. 

Les photos de cette balade matinale sont disponibles ici / Photos of this morning walk available here (Time and laziness are catching me up for translation!!) :
Sunrise in Nagarkot

 

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