Que cherche-t-on quand on vient au Népal ?
L’air pur puisque dans notre imaginaire Népal est synonyme de montagnes mais pour cela il faut prendre de bonnes chaussures, un bâton, suer à grosses gouttes et grimper ; ce n’était pas notre intension et nous n’avons trouvé que l’air pollué de la vallée de Katmandou au-delà de ce qu’on pouvait imaginer.
Les « vieilles » pierres ; alors là pas de problème, les Durban Square des trois villes royales nous ont enchantés……mais d’autres vieilles –ou moins vieilles - pierres nous attendaient, celles dans lesquelles on bute sur les trottoirs, quand ils existent ou celles qui bouchent les trous de la chaussée.
La chaîne de l’Himalaya et ses sommets enneigés évidemment……Et bien cette année, c’était plutôt en juillet - période de mousson – qu’en octobre –période normalement claire – qu’il fallait venir pour les voir. Leur apparition en avion ou pendant quelques minutes à Pokhara relèvent du mirage !!
La jungle et ses fameux tigres……et bien surprise, ce n’est pas au milieu de la forêt que nous les avons trouvés, quelques photos en témoignent.
Le dépouillement tel que l’a enseigné l’hindouiste Gandhi ou la méditation avec des moines bouddhistes…… ; il faudra chercher un petit peu car en premier lieu, ce qui saute aux yeux, oreilles et nez ce sont dévotions, cierges, encens, offrandes et sacrifices pour l’hindouisme , dorures, couleurs vives pour le bouddhisme . Histoire de nous compliquer la vie et de nous perdre totalement dans l’entrelacs des dieux et déesses, les népalais mélangent un peu les deux .
Nous, nous ne cherchions pas tout ça : nous voulions juste connaître le pays qui avait conquis le coeur de notre Eliette.
…..c’est donc peu à peu, au fil des rencontres et des visites que nous avons un peu mieux compris.
Car au début, franchement c’est un vrai choc : chaos dans la circulation, rues défoncées, immeubles en construction ou en attente…la pauvreté saute aux yeux.
Et quel bruit !!! motos, taxis, bus, voitures relayant sans cesse un « tutut » retentissant.
Par la suite, lors de longs voyages (en temps plus qu’en kms) en bus ou taxi nous constaterons l’utilité du klaxon : il permet de prévenir, bus, camions, voitures, motos , vélos, rikshaw, tracteurs que nous aussi on veut la place et d’indiquer aux poules, chiens, chèvres, êtres humains et bien sûr aux vaches qu’il est temps de s’écarter. Rien de vraiment agressif dans l’attitude des conducteurs.
La pauvreté est présente partout, en ville comme à la campagne mais il semble que la majorité des népalais mangent à leur faim. En tout cas leur plat principal, le Dhal Bat, à base de riz et soupe de lentilles est très équilibré et délicieux. Il y a de la mendicité mais jamais de harcèlement.
La nature népalaise est plutôt cool : au volant, comme dans la vie quotidienne, tout le monde va à la même allure, c’est à dire pas trop vite mais sans s’arrêter. Ici on apprend la patience car c’est « népali time » comme dit Eliette. Et puis ce qui séduit très rapidement, c’est la gentillesse des népalais et surtout leur sourire et leur gaîté. Rien ne semble jamais être un problème.
Où que l’on soit, en pleine campagne ou chez un commerçant en centre ville, un simple « Namasté » (bonjour), en joignant les mains devant la poitrine, entraîne un beau sourire, un vrai qui vient du fond du cœur. Je ne parle pas des petits à qui les grandes sœurs apprennent à faire ce geste……là on craque totalement.
Ce qui marque aussi, c’est l’élégance des femmes, quelles soient en sari ou portant d’autres habits traditionnels ; c’est aussi la netteté des uniformes des écoliers ou lycéens qui semblent le porter fièrement. Ca parait une gageure quant on voit les conditions d’habitation de beaucoup de népalais.
Après 17 jours de découverte, je commence à comprendre pourquoi Eliette est là-bas et ce qu’elle y cherche. En tout cas ce fut un vrai bonheur de partager tous ces moments avec nos deux derniers, chacun avec leurs particularités………Namasté !