Monsoon

Et c'est parti pour la mousson! Tous s'affairent pour terminer de préparer les rizières. Dernier coup de bêche, dernière plantation avant que la nature ne fasse son œuvre!

Les trombes d'eau s'abattent maintenant presque tous les jours sur Katmandou et ses hauteurs... heureusement principalement en fin de journée ou la nuit. Si les chemins boueux sont vraiment le seul indice qui reste au matin, ces pluies - parfois de vrais murs liquides impressionnants (et terriblement bruyants!) - ont le grand avantage de rafraîchir la température ambiante.

En raison de la mousson, l'été n'est pas vraiment la plus grosse saison touristique au Népal (venez me voir en automne!), j'apprécie pourtant cette période qui laisse place à nature véritablement verdoyante. Pour vous faire une idée, regardez l'album du petit week-end précédent passé à Last Resort (qui s'est résumé à: canyoning, massage aux pierres chaudes, rencontres diverses & farniente) & notamment de la vallée qui nous y a conduit. 4h de bus pour y aller & autant d'heures que j'ai passé les yeux grands ouverts simplement pour profiter du paysage... c'était à vrai dire ma première vraie sortie hors de la vallée de Katmandou.

Charya Dance

Il y deux semaines de cela j'ai assisté à une représentation de Charya Dance organisée par le centre culturel indien.

Cette danse sacrée dite "tantrique", vieille de plus de 1000 ans et encore inconnue il y a peu des non initiés, est un art religieux pratiqué par les prêtres bouddhistes de la vallée de Katmandou. Elle fait partie de leurs méditations et rituels ésotériques.

Le danseur se transforme lors de la performance en une divinité qu'il invoque à travers le langage corporel comme la position des mains (Mudras). Ce "performer" tantrique est  dans un état d'éveil méditatif profond afin d'incarner la présence vivante, compatissante, pacifique & parfois violente de la divinité. La danse se fait au son des voix d'une ou plusieurs personnes, généralement accompagnées de cymbales.

Quelques photos ici.

No time

Deux semaines de silence... paresse et temps qui file. Je vais mettre quelques photos & news en ligne sous peu mais en attendant voici une petite vue d'un bus ce samedi matin. L'effet produit par les nuages qui se glissent entre les collines était assez envoutant pour mes petits yeux endormis avec la chance, rare en cette saison, d'avoir une vue dégagée bien que brève sur les montagnes!

Nawaranga

De retour à Dhulikhel pour le week-end, dans cette guest house au fried rice en forme de coeur et aux murs couverts de peinture: Nawaranga Guest House. 

Juste besoin de prendre un peu l'air loin des pots d'échappements & de l'incessante vie de Kat. Ici ou ailleurs, une capitale reste une capitale. Puisque mon premier plan (cession rafting ou canyoning) a dû être repoussé, autant aller chercher un peu de calme et prendre le temps de ne rien faire. Seul vrai objectif: dessiner si possible (je n'ai pas tellement le temps de m'y consacrer... c'est dingue comme le quotidien reprend vite le pas, passé les premiers instants de découverte) et voir ce que le week-end va m'offrir. 

Objectif atteint. Des croquis et des rencontres...

- un Bangalais venu travailler au Népal dans une ONG de défense des droits de l'homme après plusieurs années d'études en Australie. Mong fut mon principal compagnon du week-end mais il fallait parfois s'accrocher pour tout comprendre entre le mélange d'accent asiatique et d'expressions argotiques australiennes! Pas besoin de mots par contre quand il s'agit de finir la soirée, allongés sur le toit de la guest house pour se perdre dans la contemplation de la voûte étoilée avec accessoirement quelques étoiles filantes.

- Purna, le propriétaire des lieux et chef de file de toute une petite tribu. Il y a parfois des gens comme ça... qui malgré les malheurs qui s'abattent sur les siens, les difficultés financières à tenir leur guest house familiale, continue d'avoir de l'espoir au présent comme pour les générations futures.

- des adolescents Népalais, parfois malheureusement trop influencés par notre miroir aux alouettes occidental, mais qui ont su nous embarqués le temps de quelques chansons dans l'arrière boutique poussiéreux et sans fenêtre d'un magasin de musique. Après 2/3 classiques rock anglais, le chant népalais à quatre voix qu'ils nous ont offert a été un de ces petits bonheurs qui ne se décrivent pas

- un jeune Hollandais ainsi qu'un couple d'Alsaciens en voyage

- des étudiants en Environnement à Dhulikhel (c'était la journée de l'Environnement dimanche)

- ou encore Ramadur, un Nepalais, la quarantaine, qui ne parlait pas un mot d'anglais et m'a tenu compagnie pendant que je faisait un croquis du Temple de Shiva. Premier semblant de discussion en nepali (je prends des cours 2h par semaine)... un peu galère mais fière de moi! Sans que je ne lui demande rien, il s'est aussi improvisé modèle photo.

Ci dessous un croquis de l'intérieur de Nawaranga Guest House et un coucher de soleil interprété à l'aquarelle. Vous trouverez via ce lien quelques autres croquis, dessins, aquarelles, finis, pas finis de ces dernières semaines.

Home Sweet Home

... ou devrais-je dire, Palace Sweet Palace. 

Je viens d’emménager cette semaine dans mon nouveau chez moi dans le quartier de Gyaneshwar après près de 2 mois de squattage en règle chez Thomas. Nous avons décidé de ne pas déménager le bureau dans l'immédiat et je me suis donc lancée dans la recherche d'appartements. Comme à mon habitude, cela c'est fait vite avec toujours cette petite étoile chanceuse. Je l'ai étonnamment trouvé par Internet alors que ce moyen est peu développé ici. L'habitude est plutôt de passer par des 'brokers', des personnes en charge d'aller dénicher les endroits libres et payés sur commission. 

"L'appartement", complètement fourni, se situe au 1er étage dans un ancien Rana Palace (du nom de la dynastie) vieux de près d'un siècle. Il ne reste aujourd'hui plus que la partie où j'habite, les autres pans ayant été détruits. C'est une demeure, haut de plafond, avec dans l'escalier et le lobby des tableaux d'inspiration britannique peints par le grand-père de la propriétaire (elle et sa mère vivent à l'étage au-dessus). 

J'ai principalement une énorme pièce à vivre qui fera autant office de chambre, que de salon ou de guest room, et la délicieuse cerise sur le gâteau, une terrasse couverte, encerclée de plantes et même agrémentée d'un siège/balançoire qui sera ma salle à manger! Je peux également profiter d'un petit lobby sur la mezzanine du premier ou du petit jardin magnifiquement fleuri, pour par exemple faire du yoga. 

Rhhho tout n'est pas parfait, l'évier de la cuisine se situe... pas dans la cuisine mais justement sur la terrasse et de même il faut que je passe par celle-ci pour aller dans la salle de bain (avec baignoire et ballon d'eau chaude ce qui est un sacré luxe). Ces petits défauts qui me feront un peu craindre l'hiver sont largement compensés par le charme des lieux et par la quiétude et l'inspiration que peuvent apporter les grandes demeures. 

 

Welcome to me and welcome to my future guests!

La porte à droite est celle de la salle de bain!

 

Un lit avec un vrai matelas! Bonheur!